Vous êtes rempli de motivation et d'ambition pour vous lancer dans l'aventure entrepreneuriale, mais vous vous sentez peut-être freiné par certaines appréhensions.
Vous pensez peut-être que le monde de l'entrepreneuriat est complexe, réservé à une élite, ou que vous n'avez pas encore trouvé l'idée parfaite.
Laissez-nous vous rassurer, ces obstacles peuvent être surmontés avec facilité.
L'absence d'idées novatrices ne doit en aucun cas entamer votre désir d'entreprendre. La clé réside dans votre motivation inébranlable. Pour stimuler votre créativité, vous avez plusieurs options :
- solliciter l'aide d'un coach,
- effectuer un bilan de compétences,
- consulter votre cercle proche,
- ou même vous adonner à des exercices de réflexion créative.
- Vous pouvez aussi partir du principe de l'élimination en vous disant : "Je sais ce que je ne veux surtout pas..."
La complexité apparente de la démarche entrepreneuriale est un cliché à dépasser. Bien sûr, devenir entrepreneur ne se fait pas du jour au lendemain, mais avec une planification minutieuse, une organisation efficace et le soutien adéquat, vous maximiserez vos chances de succès.
Si la solitude et la prise de décision solitaire vous effraient, sachez que vous n'êtes pas seul dans cette aventure. Envisagez une association avec un partenaire ou rejoignez des clubs de dirigeants pour bénéficier de précieux conseils et du soutien de pairs expérimentés.
Vous doutez de vos compétences pour gérer une entreprise ?
Commencez par dresser une liste de vos compétences actuelles et celles que vous devrez acquérir.
Ne sous-estimez pas les compétences développées au fil de votre carrière ou de vos loisirs. Si des lacunes persistent, la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) propose des formations adaptées, avec des solutions de financement disponibles.
La peur de prendre des risques est compréhensible, mais gardez à l'esprit que même en tant que salarié, la sécurité n'est plus garantie de nos jours.
Vous pouvez gérer le risque en fonction de l'activité que vous reprenez, en protégeant votre patrimoine grâce à une déclaration d'insaisissabilité notariée, et en tirant des leçons des erreurs courantes qui conduisent à la faillite.
De plus, la baisse de vos revenus sera généralement temporaire, à condition de choisir une entreprise présentant un potentiel financier aligné sur vos besoins.
Vous avez le pouvoir de minimiser les risques et de réussir votre transition vers l'entrepreneuriat.
Les caractéristiques de l'entreprise
Au-delà des indicateurs financiers tels que le chiffre d'affaires, l'effectif ou la rentabilité, il est essentiel de définir les valeurs fondamentales que vous souhaitez pour votre entreprise.
Ces valeurs forment le socle sur lequel vous construisez votre culture d'entreprise et guideront vos actions au quotidien.
Votre stratégie sera guidée par votre vision à long terme, axée sur la création de valeur durable pour toutes les parties prenantes. En résumé, construisez une entreprise dont les valeurs, l'organisation et le management reflètent votre engagement envers l'éthique, l'inclusion, le développement et l'adaptabilité, afin d'assurer sa pérennité et sa réussite future.
Le secteur d'activité
À ce stade, vous devez savoir dans quel secteur d’activité vous allez créer votre entreprise.
Si votre idée repose sur un nouveau concept, n’hésitez pas à vous interroger sur les besoins des clients auxquels elle est censée répondre, et surtout sur la capacité de vos clients à l’adopter.
En revanche, si votre idée est plutôt classique, réfléchissez à ce qui fera la différence par rapport à l’offre déjà existante, d’autant plus si la demande client est déjà en partie satisfaite sur le marché que vous visez.
En d’autres termes, quels sont vos avantages concurrentiels ?
La localisation
Où voulez-vous implanter votre entreprise ?
Dans votre ville, votre région, ailleurs en France ?
Vérifiez que l’endroit que vous ciblez fasse bien l’unanimité dans votre famille.
La fiche de présentation de votre projet
Une fois ces éléments définis, mettez les noir sur blanc. Si l’exercice vous paraît scolaire, il vous permettra d’avoir les idées au clair. Ce document synthétique permettra en outre aux personnes susceptibles de vous aider dans vos démarches.
Enfin, faîtes valider votre projet !
Votre CCI peut vous y aider.
Rien de tel qu’un regard extérieur pour voir les atouts et les points faibles de votre projet.
L'étude globale
Votre projet est clairement défini ? Il n’est pas pour autant réalisable et viable.
C’est tout l’enjeu de l’étude de marché, qui vous permet de valider, ou non, vos hypothèses initiales, d’identifier vos avantages par rapport à vos concurrents et de déterminer un CA prévisionnel.
L'étude globale
Il s’agit d’avoir une vision large sur l’état du marché que vous visez.
Le but est de connaître l’environnement dans lequel votre entreprise va se situer :
• Le marché visé, son évolution et ses perspectives,
• Les conditions d’accès au marché (diplôme, réglementation…),
• Les habitudes de consommation du produit / service vendu, et les caractéristiques des consommateurs
Trouver des informations sur le marché global est assez simple car il existe des organismes qui réalisent chaque année des études nationales sur différents secteurs : instituts de sondage, Insee, APCE, sociétés spécialisées…
L'étude spécifique
Il s’agit d’analyser le potentiel de marché de votre future entreprise, dans un cadre très précis : son emplacement géographique, son positionnement face à la concurrence, son produit (gamme, rapport qualité / prix), sa politique commerciale spécifique...
Vous devez donc trouver de l’information pour valider la viabilité de votre projet, c’est-à-dire, en premier lieu, le potentiel de développement de votre entreprise :
• Votre clientèle (profil, besoins, motivations et freins, comportement d’achat…),
• Votre environnement (zone de chalandise, concurrents directs et indirects),
• Vos fournisseurs,
• Votre produit ou service (description, process de fabrication du produit ou de réalisation du service, politique commerciale).
Prenez contact avec un conseiller CCI qui vous guidera dans vos recherches. La CCI dispose également de toute une série d’outils susceptibles de vous aider : analyse des flux de consommation, zoom sur le marché, étude de marché…
Le chiffrage du projet
Évaluer et chiffrer les besoins de votre future entreprise (investissements, frais d'établissement...) est une étape fastidieuse mais indispensable, qui vous permettra de prévoir les sources de financement les plus adaptées.
Il s’agit de rédiger un prévisionnel financier qui comporte classiquement trois étapes :
- le plan de financement,
- le compte de résultat prévisionnel
- le plan de trésorerie.
La rédaction du Business Plan
Il retrace l’ensemble des actions et des moyens, que vous devez mettre œuvre pour développer au cours d'une période déterminée, les activités nécessaires à l’atteinte de vos objectifs de croissance.
Document de référence par excellence, c’est lui qui va vous permettre de convaincre vos investisseurs de vous suivre et de mettre de l'argent dans votre projet.
La recherche de financement
Les fonds propres
C’est l’argent que vous pouvez mobiliser rapidement pour la constitution de votre entreprise et le démarrage de son activité. N’hésitez pas à faire appel à vos proches (famille, amis, connaissances) pour parfaire votre apport, ou à chercher des financements auprès de business angels.
Les aides
Il existe de nombreux dispositifs d’aide à la création et reprise d’entreprise (ACCRE, Pôle Emploi, prêts d’honneur…). Ces aides sont variables d’un département à l’autre, et les critères d’éligibilité pour leur attribution sont multiples : situation personnelle, localisation de l’entreprise, investissements à réaliser, plan de financement… Votre conseiller CCI peut vous aider à identifier les aides auxquelles vous pouvez avoir accès et vous accompagne dans l’élaboration de votre dossier.
L’emprunt bancaire
Il couvre jusqu’à 70 - 80 % des besoins de financement du projet, et est en général destiné à l’achat de matériels (investissements). Le rendez-vous avec votre banquier est crucial pour le devenir de votre projet. Préparez-vous car vous devez convaincre votre banquier de vous suivre. Votre business plan vous sera alors très utile.
Vous préférez faire un "galop d'essai" avant de vous lancer ? La CCI vous informe sur les différentes possibilités qui s’offrent à vous et vous conseille sur les solutions les plus adaptées à votre situation.
- La micro-entreprise
Un régime social et fiscal simplifié grâce auquel, si vous n'encaissez pas de chiffre d'affaires, vous ne payez ni impôts ni cotisations sociales.
- Les couveuses
Vous êtes accompagné pendant une période maximum de 24 mois, et vous êtes aidé dans les démarches administratives et commerciales. Vous pouvez facturer par l’intermédiaire de la couveuse.
- Le portage salarial
Vous êtes salarié d'une société de portage avec 2 contrats : un contrat de travail entre la société de portage et vous-même, un contrat de service entre votre client et la société de portage. Votre client rémunère la société de portage qui vous verse un salaire avec déduction des charges sociales et des frais de gestion.
À son domicile
Certaines activités ne peuvent être exercées à domicile car présentent des risques liés à l’ordre public (l'entreposage et l'utilisation de produits dangereux par exemple).
Si vous êtes locataire, vous déduisez du loyer le montant correspondant à la surface occupée, ainsi que la quote part correspondant à l’augmentation des charges d'eau et d'électricité depuis la création de l'entreprise. Pensez à faire une demande d’autorisation au propriétaire.
Dans un local
Il faut différencier le pas de porte du droit au bail, et le propriétaire du fond (qui exploite le commerce) du propriétaire des murs (qui possède physiquement le local).
Le montant du loyer est considéré comme une charge, par contre le pas de porte ou le droit au bail sont considérés comme des immobilisations incorporelles.
La durée d’un bail commercial est de 9 ans, cependant le locataire peut résilier le bail tous les 3 ans sauf clause contraire.
Lisez attentivement votre contrat de bail pour éviter les mauvaises surprises.
Les changements d’activité sont possibles si aucune clause l’interdisant ne se trouve dans le bail ou dans le règlement de copropriété.
En domiciliation commerciale
L'adresse de domiciliation de l'entreprise est bien souvent un véritable choix stratégique, notamment vis-à-vis de vos clients. Le but étant également de pouvoir recevoir vos partenaires dans des lieux appropriés et adaptés, sans pour autant avoir les charges d'un loyer mensuel.
La CCI peut vous faire bénéficier de son service de domiciliation commerciale, avec une adresse située en plein cœur de Chartres.
En pépinière d'entreprises
Il s'agit d'infrastructures mises à la disposition du nouvel entrepreneur (téléphone, photocopieur…) pour une durée maximum de 36 mois (contrat de bail précaire).
La CCI peut notamment vous accueillir au sein de The Place by CCI, Incubateur d'entreprises innovantes situé au cœur de la Cité des Entrepreneurs à Chartres (CCI Eure-et-Loir - 5 bis avenue Marcel Proust), il vous apportera un soutien fort en mettant à votre disposition une solution d’hébergement dans des locaux modernes, fonctionnels et adaptés à vos besoins, complétée d’un ensemble de services mutualisés visant à réduire les coûts de structure au démarrage de votre entreprise.
Micro-entreprise, EURL, EIRL, SARL, SAS : le choix de la forme juridique de votre entreprise a des conséquences sociales et fiscales. La CCI organise des réunions d’informations où les différentes possibilités sont expliquées. Pour un conseil plus personnalisé, elle a également mis en place une permanence juridique et comptable. Il vous suffit de prendre rendez-vous ! En attendant, voici les principaux critères à prendre en compte.
Le choix de la structure juridique dépend de ce que vous souhaitez pour vous et votre entreprise et de votre situation personnelle.
1. Seul ou à plusieurs ? Et si vous avez des associés, quel sera leur rôle ? Simple associé ou réel partenaire ? Vous serez majoritaire, minoritaire ou égalitaire ?
2. Quelle responsabilité êtes-vous prêt à engager ?
3. Quel statut fiscal et social est le plus adapté à votre situation ?
En tant que gérant majoritaire, vous serez considéré comme un travailleur non salarié. En tant que gérant minoritaire, égalitaire, rémunéré, vous serez considéré comme travailleur salarié. Ce choix a un impact sur votre protection sociale (maladie, maternité, prestations sociales, retraite) et votre assurance chômage.
La caisse sociale à laquelle vous serez rattaché dépendra de votre activité.
4. Envisagez-vous de cumuler la gestion de cette entreprise avec un contrat de travail ?